Une alliance sous conditions
Malgré notre soutien, ou à cause de celui-ci, la défaite d’Alain Juppé à la primaire de la droite a été sans équivoque. Les primaires, aussi bien à droite qu’à gauche, ont agit comme des centrifugeuses : favorisant les candidats les plus éloignés d’un rassemblement central.
Dès lors, nous avons examiné le programme du vainqueur du camp revendiqué de l’alternance. Celui-ci nous a contraint a émettre d’énormes réserves, que ce soit sur la santé, la purge des fonctionnaires, la croissance projetée à la baisse, l’augmentation des déficits. Ce choix d’alliance nous est alors apparu impossible.
Et ceci, c’était avant les révélations de la presse qui a joué son rôle d’investigation. Les commentaires et actions de l’intéressé ont augmenté le fossé avec la population.
Alors, nous, membres et dirigeants locaux du MoDem, nous avons pensé que la solution qui s’imposait serait une 4éme candidature de François Bayrou à l’élection présidentielle. Il avait les élus pour obtenir les 500 signatures et les moyens financiers, car le MoDem possède son siège à Paris et comme parti bien géré, c’est un des rares à n’avoir pas de dette.
Et bien NON ! François Bayrou n’est pas homme a rechercher les chapeaux à plumes, les honneurs et les postes. François Bayrou : »J’ai fait cette offre d’alliance inédite car il faut changer le paysage politique« . L’intérêt du pays compte plus pour lui que des avantages personnels. Il a préféré proposer une alliance à Emmanuel Macron, seul candidat crédible et compatible avec le Centre. Cette alliance était sous conditions qui ont été acceptées. En effet, si François Bayrou s’était présenté, il pouvait espérer un score autour de 10 % l’empêchant d’être au second tour et privant Emmanuel Macron de l’être aussi. Nous aurions eu soit Fillon/Le Pen ou Mélanchon/ Le Pen comme duels de second tour.
Emmanuel Macron était en baisse dans les sondages à ce moment. Il a accepté les conditions de l’alliance et est rapidement devenu un des deux favoris de cette élection. Les 4 conditions demandées par Bayrou ont été inscrites dans le programme d’En Marche :
- une véritable alternance,
- une loi de moralisation de la vie politique, de lutte contre les conflits d’intérêts,
- une revalorisation de la rémunération du travail, notamment pour les plus humbles et les plus jeunes,
- une plus juste représentation de l’ensemble de nos concitoyens.
A partir de ce moment, la dynamique s’est enclenchée et les soutiens ont commencé à affluer.
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